lundi, juillet 1, 2024

Explosions, frappes aériennes et tirs dans le nord de Gaza: la situation humanitaire est « désastreuse » selon l’Unrwa

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Des combats acharnés opposent samedi l’armée israélienne à des combattants du Hamas dans le nord de la bande de Gaza, où les conditions de vie des habitants sont « désastreuses » selon l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa).

La guerre, déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement islamiste en Israël le 7 octobre, ne connaît pas de répit à travers le territoire palestinien, et fait craindre un embrasement au Liban. 

Les troupes israéliennes avaient lancé le 7 mai une offensive terrestre dans la ville de Rafah (sud), alors présentée par Israël comme le dernier grand bastion du mouvement islamiste palestinien. Mais les combats ont regagné depuis en intensité dans plusieurs autres régions, notamment dans le nord.

Depuis jeudi, l’armée israélienne mène une opération à Choujaïya, un quartier est de Gaza-ville, où se trouvent selon elle des « infrastructures terroristes« .

La Défense civile a fait état vendredi de « nombreux morts » et de la fuite de « dizaines de milliers de civils« , après un appel de l’armée à évacuer le quartier.

« Se mettre à l’abri »

« Ma famille et moi avons fui Choujaïya en raison des bombardements israéliens par avions, chars et drones (…) On n’a rien pu emporter de chez nous: on a laissé la nourriture, les matelas et les couvertures (…) Il fallait juste qu’on se mette à l’abri« , a déclaré à l’AFP Mohammed Harara, 30 ans.

Dans la nuit et samedi matin, des journalistes de l’AFP ont entendu des explosions, des frappes aériennes et des tirs provenant de ce secteur.

L’armée israélienne a dit poursuivre ses opérations à Choujaïya, disant avoir éliminé vendredi « un grand nombre de terroristes et localisé un dépôt d’armes dans une école« .

Dans le centre du territoire, où l’armée a dit avoir éliminé de « nombreux » combattants palestiniens, la Défense civile a indiqué que quatre corps et six blessés avaient été dégagés des décombres d’un bâtiment touché par une frappe israélienne dans le secteur d’al-Sedra.

Plus au sud, cinq corps ont été découverts à la suite d’un bombardement sur des tentes de déplacés dans le secteur d’al-Mawasi, près de Rafah, d’après des médecins.

L’armée poursuit des opérations dans cette dernière ville, frontalière de l’Egypte, disant y avoir éliminé de « nombreux terroristes« .

L’attaque inédite du Hamas le 7 octobre en Israël a entraîné la mort de 1.195 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l’AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

Durant l’attaque, 251 personnes ont été enlevées, dont 116 sont toujours retenues à Gaza, parmi lesquelles 42 sont mortes, selon l’armée.

Israël a promis de détruire le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007 et qu’il considère comme une organisation terroriste, de même que les Etats-Unis ou l’Union européenne.

Son offensive sur la bande de Gaza a fait jusqu’à présent 37.765 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza dirigé par le Hamas.

La guerre a provoqué une catastrophe humanitaire dans le petit territoire palestinien assiégé de 2,4 millions d’habitants, dont plus de la moitié ont été déplacés: l’eau et la nourriture manquent et le système de santé est à genoux.

« Pas d’eau, pas de nourriture »

Un total de 32 hôpitaux sur les 36 que compte la bande de Gaza ont été endommagés depuis le 7 octobre, et parmi eux 20 sont désormais hors-service, selon des chiffres communiqués vendredi par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Une chargée de mission de l’Unrwa, Louise Wateridge, a qualifié vendredi de « désastreuses » les conditions de vie dans le territoire, où l’aide humanitaire arrive au compte-gouttes.

Des habitants vivent dans des ruines d’immeubles ou des tentes autour d’un gigantesque tas de déchets, a-t-elle dit à la presse à Genève, en liaison vidéo depuis le centre de la bande de Gaza.

« Il n’y a pas d’eau, pas d’assainissement, pas de nourriture« , a-t-elle ajouté à propos de Khan Younès.

Les craintes de voir le conflit se propager au Liban se sont récemment amplifiées avec une surenchère verbale entre Israël et le puissant mouvement libanais Hezbollah, allié du Hamas.

Depuis le 7 octobre, les deux camps échangent quasi quotidiennement des tirs dans la zone frontalière, des violences meurtrières ayant poussé à la fuite des milliers d’habitants de part et d’autre de la frontière.

Le Hezbollah a dit vendredi avoir lancé plusieurs attaques sur des positions militaires israéliennes près de la frontière, et annoncé la mort d’un de ses combattants, tué par un tir israélien.

L’agence officielle libanaise a de son côté fait état de la mort de trois personnes, dont deux Palestiniens, dans une frappe israélienne sur le village de Kfar Kila, dans le sud du Liban.

Dans le nord d’Israël, les sirènes d’alerte à la roquette ont retenti plusieurs fois, d’après l’armée, qui a ensuite indiqué que trois drones avaient été lancés depuis le Liban avant de tomber en Galilée, sans faire de victimes.

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