Des chefs de file de l’opposition en Inde ont manifesté dimanche avec des milliers de leurs partisans dans la capitale New Delhi pour dénoncer l’arrestation d’un de leurs dirigeants, à un peu plus de deux semaines des élections générales.
« Le pays se dirige vers l’autocratie », a lancé dimanche devant la foule Uddhav Thackeray, chef du parti extrémiste hindou Shiv Sena et ancien ministre en chef de l’État du Maharashtra. « Ce gouvernement d’un seul homme mène le pays vers la ruine », a-t-il ajouté.
Sous les yeux de nombreux policiers, la foule brandissait des affiches d’Arvind Kejriwal, une figure de l’opposition en détention provisoire, représenté derrière des barreaux.
Ministre en chef de la capitale Delhi, Arvind Kejriwal, est l’un des responsables d’une alliance formée pour rivaliser avec le Premier ministre Narendra Modi.
Il a été arrêté le 21 mars dans le cadre d’une longue enquête pour corruption. Selon ses partisans, cette procédure vise à écarter les adversaires de M. Modi avant les élections générales du mois prochain.
Le gouvernement de M. Kejriwal est accusé d’avoir reçu des pots-de-vin de la part d’entreprises privées contre des licences pour vendre de l’alcool. M. Kejriwal, 55 ans, rejette ces allégations.
La principale agence indienne d’enquête sur les malversations financières, qui l’a arrêté, a également ouvert des enquêtes contre au moins quatre autres ministres d’Etat en chef ou des membres de leur famille.
Toutes les investigations visent des opposants au parti de M. Modi, Bharatiya Janata.
Près d’un milliard d’Indiens seront appelés aux urnes pour élire un nouveau gouvernement à partir du 19 avril, pour six semaines de scrutin parlementaire, le plus long exercice démocratique au monde.