Le brasseur danois Carlsberg a annoncé mercredi avoir enregistré des pertes de 40,77 milliards de couronnes (5,47 milliards d’euros) en 2023 à la suite à la prise de contrôle par le Kremlin de sa filiale russe après sa décision de quitter le pays.
Carlsberg affiche cependant une hausse de 5% de son chiffre d’affaires à 73,585 milliards de couronnes, conforme aux attentes des analystes.
La hausse des prix des boissons à travers les différents marché du groupe a compensé la stabilité des ventes.
Sur l’ensemble de l’année, les volumes écoulés sont restés quasiment inchangés sur un an (-0,5%) avec une augmentation en Asie (+3,7%) mais un recul en Europe occidentale (-2,3%) et centrale et orientale (-4%).
Baltika, la filiale russe du groupe, dont Moscou a pris le contrôle cet été, continue de grever ses comptes. En 2022, le brasseur avait essuyé une perte nette de 1,06 milliard de couronnes, plombé par des dépréciations liées à ses activités russes.
En novembre, la Russie avait nié l’avoir « volé ». Auparavant, le PDG de la brasserie danoise, Jacob Aarup-Andersen, avait jugé « indéniable que (les Russes) ont volé nos activités en Russie ».
Le groupe de Copenhague avait aussi annoncé pendant l’automne la fin de l’accord de licence avec sa filiale russe.
« Jusqu’au 1er avril 2024 (…) Baltika Breweries pourra utiliser les stocks et les matériaux existants », a précisé le rapport annuel.
« Nous continuons à prendre toutes les mesures possibles, y compris juridiques, pour protéger les actifs et les opérations », est-il assuré.