Le gouvernement britannique a annoncé jeudi des mesures présentées comme « les plus importantes améliorations » de la politique agricole du Royaume-Uni depuis sa sortie de l’Union européenne, visant à renforcer la sécurité alimentaire du pays et à prendre en compte la défense de l’environnement.
Très attendues dans le monde agricole depuis le Brexit, ces nouvelles mesures « remplacent la bureaucratique politique agricole commune européenne » (PAC), selon un communiqué publié par le ministère de l’Environnement, de l’Alimentation et des Affaires rurales.
Elles comprennent « des augmentations de financement, des processus de demande rationalisés, des incitations environnementales renforcées et un soutien au déploiement de nouvelles technologies »,
Elles vont apporter « davantage de soutien aux agriculteurs britanniques, renforcer les chaînes d’approvisionnement et contribuer à la réalisation de la promesse du gouvernement de continuer à produire au moins 60% des denrées alimentaires que nous consommons au Royaume-Uni », assure le ministère.
Elles prévoient notamment d’inciter les agriculteurs à « créer des habitats (pour des animaux, ndlr) et à veiller à ce qu’ils soient récompensés pour l’entretien de ces habitats ».
Ils pourront recevoir 1.242 livres sterling (1.440 euros) par hectare pour connecter des rivières à des habitats sur des zones d’inondation.
Depuis sa sortie effective de l’UE et du marché unique européen au 1er janvier 2021, le Royaume-Uni cherche à nouer des accords commerciaux tous azimuts, suscitant des inquiétudes dans le monde agricole.
Le principal syndicat agricole britannique, le NFU, a critiqué ceux conclus avec l’Australie et la Nouvelle-Zélande, affirmant qu' »il n’y aura pas de limite au nombre de marchandises » que ces deux pays pourront exporter vers le Royaume-Uni, aussi bien pour la viande comme le boeuf que pour les produits laitiers.
Le NFU a cependant applaudi en mars la conclusion d’un accord pour rejoindre le partenariat de libre-échange transpacifique CPTPP, y voyant la possibilité de « nouvelles opportunités d’exportation ».