L’hôpital Al-Shifa au nord de Gaza, « qui fonctionne pour le moment à minima, doit urgemment au moins reprendre ses activités de base pour aider les milliers de personnes qui ont besoin de soins vitaux », enjoint l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), dans un communiqué dimanche.
Des membres du personnel de l’OMS se sont rendus dans l’hôpital en question pour y livrer des fournitures médicales et évaluer la situation, dans le cadre d’une mission conjointe des Nations unies samedi.
Médicaments, fournitures chirurgicales, en particulier aussi des équipements de chirurgie orthopédique, et anesthésiants ont été acheminés dans l’hôpital qui était auparavant un des plus importants de la bande de Gaza.
Il n’y reste plus qu’une poignée de médecins et d’infirmiers qui oeuvrent dans des circonstances incroyablement difficiles, comme ont constaté les membres du personnel de l’OMS. Ils ont décrit l’établissement comme « un hôpital qui doit être ressuscité ».
Comme le carburant, l’oxygène, le personnel médical spécialisé manquent toujours, les salles d’opération ne fonctionnent plus. Le seul secours qui y est offert est la stabilisation des traumatismes, alors que les bombardements israéliens visent toujours l’enclave palestinienne.
L’équipe de l’OMS décrit encore le service des urgences comme un « bain de sang », alors que des centaines de patients s’y entassent et que de nouveaux y arrivent chaque minute. En outre, des milliers de personnes déplacées par le conflit ont trouvé refuge dans l’hôpital.
L’OMS s’engage « à renforcer l’hôpital Al-Shifa dans les semaines à venir », de sorte qu’il puisse reprendre au moins ses fonctions de base et fournir les services vitaux. « Jusqu’à 20 salles d’opération dans l’hôpital, ainsi que des services de soins postopératoires, peuvent être activés s’ils sont approvisionnés régulièrement en carburant, en oxygène, en médicaments, en nourriture et en eau », assure l’OMS, qui plaide aussi pour des équipes médicales.