Trois personnes ont été placées en détention provisoire après le démantèlement d’un réseau de livraison de colis à l’aide de drones opérant dans plus d’une quinzaine de prisons en France et en Belgique, a annoncé jeudi le parquet de Tulle.
Cette enquête a été ouverte après la découverte en janvier 2023 dans la prison d’Uzerche (Corrèze) de « plusieurs colis largués au moyen de drones » contenant notamment stupéfiants et smartphones, a écrit le parquet dans un communiqué.
Les investigations ont permis d’établir l’existence depuis l’automne 2022 d’une « équipe de malfaiteurs », dont « la tête de l’organisation » centralisait les commandes via un compte sur le réseau social Snapchat intitulé « drone2france ».
Les prisons d’Uzerche (Corrèze), Saint-Mihiel (Meuse), Metz (Moselle) Vivonne (Vienne), Fresnes (Val-de-Marne), Epinal (Vosges), Bois-d’Arcy (Yvelines), Tarbes (Hautes-Pyrénées), Châteauroux (Indre), Châteaudun (Eure-et-Loir), Varennes-Le-Grand (Saône-et-Loire), Toulon (Var), Tarascon (Bouches-du-Rhône), Luynes (Bouches-du-Rhône) et Draguignan (Var) ont notamment été approvisionnées, de même que des établissements belges, selon le parquet.
Le trafic concernait « en particulier des cigarettes et des stupéfiants », a précisé à l’AFP une source proche de l’enquête.
Lors d’une opération judiciaire conduite à partir de lundi en région parisienne et dans les Hauts-de-France, les gendarmes de la section de recherche de Limoges (Haute-Vienne) et du groupement de la Corrèze ont procédé à l’interpellation de « huit individus impliqués dans ce réseau ».
Les trois principaux mis en cause ont été présentés jeudi au parquet et placés en détention provisoire jusqu’à leur jugement fixé au 1er février.
Ils sont poursuivis pour trafic de stupéfiants, remise illicite d’objets à détenus, survol de zones interdites et blanchiment, faits passibles de 10 ans d’emprisonnement.