La lutte contre le terrorisme ne se gagne pas uniquement en usant de la force, a souligné jeudi le chef du gouvernement espagnol Pedro Sánchez auprès du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, au cours d’une visite à Jérusalem en compagnie de son homologue belge Alexander De Croo.
Il faut aussi offrir un horizon de paix et de sécurité, tant aux Palestiniens qu’aux Israéliens, a ajouté le socialiste espagnol, se référant aux dizaines d’années de lutte que le gouvernement hispanique a mené au sein de ses propres frontières contre le terrorisme, imputable aux séparatistes basques de l’ETA comme à l’extrême droite et à l’islamisme lors des attaques du 11 mars 2004 à Madrid.
Le mouvement islamiste palestinien a mené le 7 octobre une série d’attentats en Israël, qui se sont soldés par la mort de 1.200 personnes, en grande majorité des civils, selon les autorités israéliennes. Le Hamas a également enlevé environ 240 otages, qu’il utilise comme monnaie d’échange. En représailles, l’État hébreu a promis d' »anéantir » le Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, et bombarde sans relâche ce petit territoire palestinien de quelque 360 km². Plus de 14.000 personnes y ont été tuées dont plus de 5.800 enfants, selon le gouvernement du mouvement islamiste.
Après avoir salué les deux chefs de gouvernement, Benjamin Netanyahu a invité ses visiteurs à visionner des images des attentats perpétrés par le Hamas.
Le président du gouvernement espagnol a condamné sans réserve les attaques du 7 octobre mais a également insisté sur la nécessité d’une réponse « proportionnelle » qui n’inflige pas des souffrances à la population civile palestinienne.
À l' »horizon de paix » proposé par Pedro Sánchez, M. Netanyahu, à la tête du gouvernement le plus à droite qu’ait jamais connu l’État hébreu, a rejeté la responsabilité sur les Palestiniens qui « n’acceptent pas l’existence d’Israël ».