Le nombre de colis envoyés en 2022 (362 millions d’unités) a diminué par rapport à 2021 (365 millions), ressort-il jeudi de l’observatoire postal annuel de l’Institut belge des services postaux et des télécommunications. Il s’agit d’une première, selon l’IBPT.
De manière générale, la croissance du service postal a ralenti l’année dernière, s’établissant à 0,6%, un affaiblissement dû à la forte inflation, selon l’institut. Les deux années précédentes avaient au contraire profité de l’explosion de l’e-commerce lors de la crise sanitaire, affichant une croissance à deux chiffres (10,5% en 2021 et 16,2% en 2020).
Si la maigre croissance a été portée par le segment des colis et de l’express, selon l’IBPT, cette section a cependant accusé une croissance négative de -0,6% l’an dernier. En 2021, la croissance avait atteint 8,6% et en 2020 44,5%. Depuis 2010, le nombre d’envois express et de colis a toutefois quintuplé, atteignant 362 millions d’unités l’an dernier. Les revenus ont, eux, augmenté de 3,9% à 2,12 milliards d’euros.
Le courrier classique continue de perdre en popularité, avec pour la première fois moins de 100 lettres par habitant par an (93 envois). Cela représente une diminution de volume de 7,9% en un an. Le chiffre d’affaires a, lui, décru de 2,9% par rapport à 2021.
Le chiffre d’affaires de l’ensemble du secteur s’est élevé à près de 3,5 milliards d’euros, dont 66% sont glanés par les colis et envois express. Les envois de correspondance (lettres, envois publicitaires adressés…) ont contribué à 31% du chiffre d’affaires tandis que la distribution de la presse à domicile constituait 3% des revenus.
Les investissements ont augmenté de 2,3% en 2022 à 222 millions d’euros, montant le plus élevé depuis 2010, tandis que l’emploi a crû pour la sixième année consécutive, avec un total de 34.329 employés.