Une controverse a éclaté ce week-end aux Pays-Bas et en Allemagne, après la venue d’un responsable taliban dans les deux pays. Abdul Bari Omar, le chef de l’Agence afghane des aliments et des médicaments, a participé à une conférence de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à La Haye et a également pris la parole lors d’une conférence dans une mosquée à Cologne. Une enquête est en cours afin de déterminer les circonstances de l’entrée du représentant taliban sur le territoire européen.
« Une enquête portant sur la présence d’Omar lors de la conférence de l’OMS, qui se déroulait du 6 ou 8 novembre, a été ouverte », a affirmé samedi le ministre néerlandais de la Santé, Ernst Kuipers sur X (ex-Twitter). Ce dernier avait pris une photo en présence du représentant, tout en déclarant ne pas connaître son identité. « Je tiens évidemment à préciser que je ne souhaite en aucun cas être associé à ce régime terrible : je défends les droits de l’homme, en particulier les droits des femmes », a-t-il ajouté sur X.
La présence du délégué taliban n’a été révélée que ce week-end, après qu’une polémique a surgi en Allemagne à propos d’un discours qu’il aurait prononcé dans une mosquée à Cologne, entraînant l’ouverture d’une enquête. « La visite d’un responsable taliban à Cologne est totalement inacceptable », a déclaré la ministre allemande de l’Intérieur, Nancy Faeser. Selon elle, les responsables talibans « n’ont absolument rien à faire » en Allemagne.
Les autorités ignorent pour l’heure comment M. Omar a pu pénétrer dans l’Union européenne. Le ministère allemand des Affaires étrangères a indiqué qu’aucun visa ne lui avait été délivré et qu’il n’était pas entré sur le territoire via l’espace Schengen.