Chypre a promis mardi d’enquêter sur de présumées violations des sanctions imposées contre Moscou, révélées par une enquête d’un consortium international de journalistes, selon laquelle l’île méditerranéenne serait une plaque tournante du blanchiment d’argent russe.
Selon une enquête menée par le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) et 67 médias partenaires, publiée mardi, Chypre « joue un rôle encore plus important par rapport à ce qui était généralement connu dans le transfert d’argent sale pour le compte du président russe Vladimir Poutine et d’autres dictateurs ».
Le Consortium affirme avoir examiné des documents confidentiels couvrant la période du milieu des années 1990 jusqu’en avril 2022 et comprenant des organigrammes, des bilans financiers, des demandes d’ouverture de comptes bancaires et des courriels.
Ces documents « offrent un éclairage approfondi sur le système financier véreux qui a contribué à donner du pouvoir à certains des ennemis les plus déterminés de l’Occident », indique l’enquête, intitulée, en anglais, « Cyprus Confidential ».
« Tout ce qui a été révélé fera l’objet d’une enquête et personne n’est au-dessus de la réputation de notre pays », a réagi le président Nikos Christodoulides.
« Toutes les informations qui ont été révélées feront l’objet d’une enquête dans un délai précis (…) La réputation de notre pays, la crédibilité de notre pays (…) est cruciale », a-t-il déclaré à des journalistes.
Chypre, membre de l’Union européenne, est régulièrement pointée du doigt comme un refuge pour d’oligarques russes pour blanchir leur argent et contourner les sanctions européennes et américaines imposées à Moscou.