La Chine cherche à influencer les électeurs de Taïwan en amont des élections de janvier, a affirmé lundi le secrétaire général du conseil national de la sécurité de Taïwan, Wellington Koo.
M. Koo a affirmé aux correspondants étrangers à Taipei que Pékin ne voulait pas d’une victoire électorale d’un candidat qu’il ne tolère pas, en faisant référence à Lai Ching-te, vice-président du parti progressiste démocratique actuellement au pouvoir.
Le secrétaire général avance que la Chine a recours à des tactiques telles que des campagnes de désinformation, des menaces militaires et de la coercition économique.
En octobre dernier par exemple, la Chine a annoncé une enquête visant Foxconn, une entreprise technologique basée à Taïwan mais opérant en Chine, et étant fournisseur essentiel au géant américain Apple.
La démarche visait à mettre la pression sur le fondateur milliardaire de Foxconn, Terry Gou, pour qu’il abandonne sa candidature indépendante à la présidence de Taïwan.
M. Koo avance aussi que le gouvernement de Taïwan observe une augmentation de la désinformation sur les réseaux sociaux visant à alimenter le mécontentement envers le parti au pouvoir. Les autorités font de leur mieux pour corriger les fausses informations, au lieu de bannir ces plateformes, assure-t-il. « Nous avons toute confiance dans la résilience démocratique et dans les compétences des Taïwanais en matière d’éducation aux médias », a-t-il ajouté.
Des élections nationales se tiendront en janvier à Taïwan et M. Lai, l’adjoint de l’actuelle présidente Tsai, est actuellement le favori du scrutin. Il s’est précédemment décrit comme un « indépendantiste taïwanais pragmatique ».
Ses adversaires, Hou Yu-ih du parti Kuomintang, favorable à la Chine, et Ko Wen-je du parti du Peuple de Taïwan, plus petit, cherchent à promouvoir des liens plus étroits avec Pékin.
Pékin considère Taïwan comme une province qu’il n’a pas encore réussi à réunifier.