Médecins sans Frontières a appelé vendredi au respect des installations médicales dans le Nord-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), où deux structures de soins appuyées par l’ONG se sont retrouvées ces derniers jours « au milieu des combats entre différentes factions armées ».
Les combats se sont intensifiés depuis début octobre au nord du chef-lieu provincial, Goma, entre la rébellion du M23 d’une part, les Forces armées de la RDC (FARDC) et des groupes armés dits « patriotes » d’autre part.
Dans un communiqué, MSF dit s’inquiéter « de la dégradation rapide du contexte sécuritaire et humanitaire (…) et de ses conséquences pour les populations civiles ».
En quelques jours, indique le texte, « deux structures de soins appuyées par les équipes de MSF au Nord-Kivu se sont retrouvées au milieu des combats entre différentes factions armées actuellement actives dans la province », événements qui « ont mis en danger la vie des patients et des soignants ».
L’ONG condamne « dans les termes les plus catégoriques l’utilisation d’armes dans, autour ou contre les établissements de santé » et « appelle au respect absolu des installations médicales, des ambulances, du personnel et des patients, ainsi qu’à une meilleure protection des civils ».
MSF rappelle aussi « que, même en temps de conflit, il y a des règles à respecter et notamment la protection des structures de santé et du personnel médical ».
Les équipes de MSF, ajoute l’ONG, soutiennent les structures de soins à Masisi, Walikale, Mweso, Bambo, Kibirizi, Nyamilima, Rutshuru, Kanyaruchinya et Goma et. MSF mène « ses interventions de manière neutre et indépendante au profit de la population ».
La résurgence fin 2021 du M23, rébellion soutenue par le Rwanda voisin selon de nombreuses sources, a provoqué au Nord-Kivu le déplacement de centaines de milliers de personnes et aggravé une crise humanitaire quasi-permanente dans l’est de la RDC depuis près de 30 ans.