L’économie en Wallonie fait face au refroidissement du climat international, mais tient le coup, ressort-il d’un nouveau rapport publié mercredi par l’Institut wallon de l’évaluation, de la prospective et de la statistique (Iweps).
Si la reprise de la demande extérieure se fait attendre, l’activité économique régionale résiste, grâce au « soutien plus consistant » de la demande intérieure. Ainsi, la croissance du produit intérieur brut (PIB) en Wallonie pourrait atteindre +1,1% en 2023 et +1,3% en 2024. La reprise attendue de la consommation devrait permettre de raffermir la croissance du PIB en 2024, avec +1,2% contre +0,7% en 2023, selon les prévisions les plus récentes du Fonds monétaire international (FMI). Elle devrait également contribuer à l’amélioration progressive des débouchés des entreprises dans le sud du pays, spécifie le rapport.
En effet, bien que la croissance économique soit confrontée au ralentissement conjoncturel, elle permettrait « à l’emploi de croître encore de 11.000 personnes, tant cette année que l’année prochaine », ce qui représenterait donc une progression de +0,8% par an.
« Particulièrement résiliente, la consommation privée bénéficie de la préservation globale des revenus en raison d’une épargne encore élevée, de la confiance en progrès et des indexations intervenues au moment où l’inflation était déjà en baisse », note l’institut. L’investissement a, lui aussi, démontré une résilience certaine au contexte économique et financier.
Mais selon l’Iweps, l’apaisement des tensions sur les prix sera plus progressif que prévu en raison, entre autres, des difficultés rencontrées dernièrement par la Chine et les États-Unis. « Dès lors, la politique monétaire devrait demeurer restrictive plus longtemps qu’anticipé précédemment, pénalisant la confiance et les conditions de financement des entreprises et des ménages au cours des prochains trimestres. »
C’est donc encore une fois la progression de l’inflation qui déterminera la capacité de reprise de l’activité économique occidentale en 2024.