On estime qu’entre 100 à 150 otages israéliens et d’autres nationalités se trouvent à Gaza. Ils sont dissimulés dans « le métro de Gaza ». Il s’agit de centaines de kilomètres de couloirs qui ont été creusés et bétonnés par le Hamas depuis des années, parfois à 30 mètres sous terre. « C’est évident que les otages seront utilisés comme bouclier humain dans cette ville sous la ville », note Chantal Monet, notre journaliste spécialisée dans les questions internationales.
« Le dilemme est terrible pour Israël », dit-elle. Le pays a toujours défendu ses ressortissants avec des opérations commando pour aller rechercher ses otages, parfois loin d’Israël. « D’ailleurs, le frère de l’actuel Premier ministre Netanyahou est mort dans une de ces opérations en Ouganda en 1976 », souligne notre journaliste.
« En 2011, Israël a finalement accepté d’échanger UN SEUL soldat contre 100.000 prisonniers palestiniens. Mais aujourd’hui, le traumatisme, l’effroi est tel que l’objectif clairement affiché est d’éradiquer le Hamas », poursuit-elle.
Et même si tout sera fait avec des opérations commando pour tenter de libérer les otages, la constatation est cynique : « Le poids de 150 otages n’est peut-être pas très fort par rapport à ce qu’Israël considère comme un risque existentiel pour l’état hébreu », conclut Chantal Monet.