Des milliers de personnes ont rejoint une manifestation contre le parti d’extrême-droite Alternative for Germany (AfD) mercredi soir à Munich en Allemagne.
La police estime qu’environ 35.000 personnes ont participé à l’événement, à quelques jours des élections régionales.
« Si l’on se réfère aux sondages, un électeur bavarois sur sept veut voter pour un parti d’extrême-droite dimanche. Ce n’est donc plus un simple dérapage de l’institution politique », déclare une survivante de l’Holocauste et ancienne présidente du Conseil central des Juifs d’Allemagne, Charlotte Knoblauch. « Il faut que ça soit clair pour tout le monde: ce qui est en train de s’immiscer aujourd’hui peut enterrer notre démocratie demain. »
La dame âgée de 90 ans poursuit: « Aujourd’hui, la démocratie en Allemagne passe son épreuve du feu et j’espère que cette fois aussi les optimistes obtiendront gain de cause. Autrement, je prédis des temps très difficiles pour les minorités comme la communauté juive, mais aussi pour la population dans son ensemble. Si les extrémistes déterminent la politique, l’Allemagne deviendra un pays différent: moins libre, plus insécurisant et plus pauvre. »
Plus tôt dans la journée, le parti extrémiste a annoncé que son chef, Timo Chrupalla, a été hospitalisé après « un violent incident » mercredi lors d’un rassemblement de campagne dans la ville du sud de l’Allemagne, Ingolstadt.
La police d’Ingolstadt a confirmé une réponse policière lors de cet événement, mais n’a pas fourni davantage de détails.
Par ailleurs, la police est intervenue le 23 septembre au domicile suisse de la présidente de l »AfD, Alice Weidel. Selon plusieurs médias, sa famille et elle auraient été emmenées par les services de sécurité de leur appartement privé vers un lieu sûr, car les indices d’un attentat à leur encontre se seraient multipliés.