Le Président du Venezuela, Nicolas Maduro, a accusé mardi son homologue de Guyana, Irfaan Ali, de transformer son pays en « succursale » de la compagnie américaine ExxonMobil, dans le cadre de tensions autour de sites pétroliers offshore.
« Président Irfaan Ali, assez de mensonges », a déclaré M. Maduro sur le réseau social X, anciennement Twitter.
« Assez d’irresponsabilité, de manipulation, de double discours, d’hypocrisie et de fausse victimisation. Dans son empressement à satisfaire de puissants intérêts transnationaux, il est en train de transformer le Guyana en une succursale d’ExxonMobil », a ajouté le dirigeant vénézuélien.
« Les mesures prises par son gouvernement violent le droit international et mettent en péril la paix dans la région », a-t-il ajouté.
« Nous défendrons toujours ce qui nous appartient », a déclaré pour sa part M. Ali dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux.
« Nous rejetons totalement la tentative du Venezuela de perturber la paix », a poursuivi le dirigeant guyanien, appelant à ce que le conflit soit résolu par la Cour internationale de justice de La Haye, qui n’est pas reconnue par le Venezuela.
Dans un communiqué, son gouvernement a qualifié de « fallacieuse » la revendication du Venezuela sur l’Essequibo, une région riche en ressources minières et qui couvre une large zone maritime riche en réserves pétrolières.
Ce différend a été ravivé en 2015 lorsque l’entreprise pétrolière et gazière ExxonMobil a découvert des gisements de pétrole.
Le Guyana, petit pays sud-américain de 800.000 habitants qui dispose des plus grandes réserves mondiales de pétrole brut par habitant, a exprimé sa « profonde inquiétude » au sujet d’un référendum que le parlement vénézuélien a annoncé vouloir organiser, sans préciser de date, pour réaffirmer « par le vote » les « droits inaliénables du Venezuela » sur la zone disputée.
Dans une déclaration publiée vendredi soir, les 15 pays de la Communauté Caribéenne (Caricom) ont eux aussi déclaré être inquiets.