Le président du puissant syndicat United Auto Workers a annoncé vendredi l’extension de la grève chez les constructeurs General Motors et Stellantis, faute d’avancée dans les négociations, tandis que de « réels progrès » ont été effectués avec Ford.
Shawn Fain a précisé que les 38 centres de distribution de pièces détachées de GM et de Stellantis, situés dans vingt Etats des Etats-Unis, étaient appelés à arrêter le travail dès midi (18H00 HB) vendredi.
Les trois usines déjà en grève depuis le 15 septembre, lorsque les conventions collectives sont arrivées à échéance sans accord pour les prochaines, vont le rester, a-t-il précisé.
Ces trois sites – un pour chacun des trois grands constructeurs – emploient quelque 12.700 des 146.000 membres du syndicat travaillant pour les « Big Three ».
C’est la première grève affectant les trois groupes en même temps.
Concernant Ford, Shawn Fain a précisé qu’il y avait eu « du mouvement » mais que de « sérieux problèmes » persistaient.
Par ailleurs, il a invité vendredi le président américain Joe Biden, qui a apporté son soutien aux grévistes à plusieurs reprises, à se joindre à un piquet de grève.
M. Biden a notamment plaidé pour un partage « juste » des « profits record ». Et il s’est dit « fier » mercredi que son gouvernement « soit qualifié d’administration la plus pro-syndicat de l’histoire américaine ».
Il a porté cette semaine lors de l’assemblée générale des Nations unies à New York une cravate rouge par solidarité avec les grévistes, a fait savoir la Maison Blanche.
Le syndicat réclame notamment une hausse salariale de 40% sur quatre ans, correspondant à celle dont ont bénéficié les dirigeants des groupes ces quatre dernières années.