L’Arménie « n’a pas participé » à la rédaction de l’accord de cessez-le-feu, tout juste annoncé pour mettre fin aux hostilités dans la région séparatiste du Nagorny Karabakh, a déclaré mercredi son Premier ministre Nikol Pachinian, jugeant toutefois « très important » que les combats cessent.
« Nous avons pris note de la décision des autorités du Karabakh de cesser les hostilités et de déposer les armes », a-t-il affirmé lors d’une adresse à la nation à la télévision, au lendemain du déclenchement d’une offensive de l’Azerbaïdjan.
Un cessez-le-feu a été annoncé mercredi et les séparatistes arméniens ont accepté de déposer les armes, une victoire majeure pour le président azerbaïdjanais Ilham Aliev dans sa volonté de prendre aux séparatistes soutenus par Erevan le contrôle de cette région disputée.
Mais « l’Arménie n’a pas participé à la rédaction » de cet accord élaboré « sous la médiation des troupes russes de maintien de la paix », a précisé Nikol Pachinian. Son pays est un allié traditionnel de Moscou, mais a accusé ces derniers mois les soldats russes d’inaction au Nagorny-Karabakh, tout en se rapprochant des Occidentaux.
Il est néanmoins « très important de préserver la stabilité et de suspendre les opérations militaires » dans la région séparatiste, a ajouté M. Pachinian.
Nikol Pachinian a dit espérer la fin de « l’escalade militaire » et que les forces russes de maintien de la paix « s’acquitteraient pleinement de leurs obligations ».
Ces troupes russes sont déployées sur place depuis novembre 2020 et la fin d’une guerre de six semaines remportée par l’Azerbaïdjan.
« L’intensité des opérations militaires a considérablement diminué » mais elle n’est pas « tombée à zéro », a ajouté le Premier ministre arménien.
Nikol Pachinian a ajouté que l’Arménie n’avait plus d’unités militaires dans la région depuis août 2021, même si Bakou maintient le contraire.