Au moins sept personnes ont été tuées et 110 autres blessées dans la frappe russe ayant touché samedi matin le centre-ville de Tcherniguiv, dans le nord de l’Ukraine, selon un nouveau bilan communiqué par le maire par intérim de la ville.
« Cent dix-sept personnes ont été touchées dans l’attaque terroriste dans le centre-ville de Tcherniguiv. Sept d’entre elles sont décédées », a indiqué sur Telegram Oleksandre Lomako.
Le bombardement a pris de court la population dans une ville épargnée ces derniers mois par les attaques à grande échelle après avoir été brièvement encerclée par les forces russes au début de l’invasion en février 2022.
« Je suis encore un peu sous le choc parce que cela n’était pas arrivé depuis longtemps », a témoigné Iryna, une serveuse de 24 ans.
« On pensait qu’un balcon s’était effondré, a-t-elle raconté. Mais quand nous sommes sortis, notre vitrine était brisée, il y avait de la fumée, des gens qui couraient dans tous les sens en pleurant ou en gémissant ».
« Nous sommes en guerre, malheureusement, ce n’est pas fini », a déclaré Viktoria, gérante d’un coffee shop.
Ce bombardement a eu lieu après une série de succès militaires revendiqués cette semaine par Kiev et alors que les Etats-Unis ont approuvé vendredi l’envoi par le Danemark et les Pays-Bas d’avions de combat F-16 à l’Ukraine.
Il s’est par ailleurs produit au moment où Volodymyr Zelensky se trouvait en visite en Suède, pays allié de Kiev qui souhaite adhérer à l’Otan malgré l’opposition virulente de Moscou.
Les discussions avec le Premier ministre Ulf Kristersson se concentrent sur la « coopération en terme de défense », notamment la possible nouvelle livraison de véhicules de combat d’infanterie suédois CV-90s, a détaillé le président ukrainien sur Telegram.