Le chancelier allemand Olaf Scholz a catégoriquement exclu toute construction de nouvelles centrales nucléaires vendredi, en dépit d’appels de la part de certains élus pour un changement de cap dans la politique énergétique du pays.
Ceux qui sont en faveur de la construction de nouvelles centrales nucléaires oublient que cela prend 15 ans de construire une nouvelle infrastructure et coûte 15 à 20 milliards d’euros. « Elles ne seraient finies que vers la fin des années 30 avec des prix de l’électricité qui doublent ou triplent par rapport à ce que l’on devrait payer avec des énergies renouvelables, que nous avons déjà depuis longtemps étendues », a commenté le chancelier allemand lors d’un rassemblement électoral de son parti à Munich, en Bavière.
Les Bavarois sont invités aux urnes le 8 octobre prochain pour renouveler leur gouvernement fédéré.
Les prix de l’électricité ne cessent de grimper en Allemagne, dans la foulée de l’invasion de l’Ukraine par la Russie en 2022. Berlin a alors dû chercher des alternatives aux ressources énergétiques bon marché russes.
Les partis d’opposition allemands – les chrétiens-démocrates, l’extrême droite – et le membre de la coalition Free Democrats (FDP), ont plaidé pour la prolongation de l’usage du nucléaire.
L’Allemagne construit de grands axes de transport d’électricité à travers le pays pour acheminer l’électricité renouvelable produite dans le nord, où elle est générée, vers les régions où la consommation est élevée, comme pour les activités industrielles.
Mais entre temps, d’ici à ce que ces autoroutes énergétiques soient terminées, de larges montants sont dépensés pour relancer des centrales au gaz au sud du pays, a souligné M. Scholz.