Le responsable de la branche néerlandaise du mouvement d’extrême droite Pegida, Edwin Wagensveld, a mis le feu à un exemplaire du Coran devant l’ambassade de Turquie à La Haye vendredi. Il avait déjà dégradé un Coran l’an dernier et menacé d’y mettre le feu.
La route sur laquelle se trouve l’ambassade turque, le Prinsessegracht, a été fermée à la circulation. Des contre-manifestants ont crié « honte à vous » et ont tenté de s’approcher d’Edwin Wagensveld.
Le bourgmestre de La Haye, Jan van Zanen, a déclaré qu’il se distançait des comportements qui ne contribuent pas à « une ville respectueuse et inclusive », comme « provoquer inutilement et blesser délibérément les gens ». Il a toutefois souligné que la liberté d’expression et de manifestation sont des droits inscrits dans la Constitution des Pays-Bas.
La ministre de la Justice, Dilan Yesilgöz, a déclaré qu’elle trouvait personnellement que détruire ou brûler un livre est « plutôt primitif et triste » tout en rappelant que « c’est autorisé » dans le pays. Elle a également précisé qu’elle tiendrait compte du fait que brûler un Coran pouvait entraîner une menace terroriste accrue, comme en Suède.
Plus tôt dans la journée, un Irakien a de nouveau incendié un exemplaire du Coran, devant l’ambassade iranienne à Stockholm. Ces actions avaient déjà déclenché de vives tensions dans le monde musulman. Le groupe terroriste Al-Qaïda a appelé à commettre des attaques terroristes dans le pays scandinave, ce qui a poussé la Suède à relever son niveau d’alerte terroriste à 4 sur une échelle de 5.
Edwin Wagensveld fait l’objet de poursuites pour une précédente dégradation du Coran et doit comparaître devant le tribunal pour insulte collective car il a notamment déclaré que le Coran « est un livre fasciste » en le déchirant.