Le groupe suisse Adecco, numéro un mondial du travail temporaire, publie jeudi un bénéfice net en baisse de 19% pour le deuxième trimestre à 62 millions d’euros.
Son chiffre d’affaires s’est accru de 1% par rapport à la période comparable l’an passé à près de 6 milliards d’euros, grevé par les effets de changes, indique-t-il dans un communiqué.
Sa croissance organique, qui permet d’évaluer le rythme des embauches, s’est établie à 4%, dans la lignée des prévisions des analystes interrogés par l’agence suisse AWP qui l’attendaient aussi à 4%, marquant une très légère accélération par rapport au premier trimestre grâce notamment à des gains de parts de marché.
Sa croissance a été portée par la demande pour ses services de transition de carrière. Les revenus générés par le placement de personnel flexible se sont accrus d’1%, mais ceux générés par les recrutements permanents ont en revanche diminué de 9%.
En France, son plus gros marché, sa croissance organique s’est comme au premier trimestre maintenue à 1%, soutenue par la demande dans l’automobile et la santé. La demande a en revanche été plus faible dans la logistique, le bâtiment et le commerce de détail.
À l’échelle du groupe, le troisième trimestre a débuté dans la lancée du deuxième trimestre, les volumes résistant en juillet.
Pour le deuxième trimestre, son concurrent néerlandais Randstad a fait état d’un recul de 5,1% de sa croissance tandis que l’américain Manpower a lui vu ses ventes hors effets de changes se contracter de 3,5%.
Si le taux de chômage reste faible dans de nombreux pays, « des signes de pression » au niveau économique sont en train d’émerger, a averti mi-juillet Jonas Prising, le patron de Manpower, se traduisant par un ralentissement des recrutements permanents.