La joggeuse de 17 ans, dont la disparition mystérieuse il y a deux semaines avait mobilisé jusqu’à 200 militaires en Mayenne, avait passé la nuit au domicile de sa grand-mère, a indiqué vendredi à l’AFP la procureure de la République de Laval.
La jeune fille a dormi au domicile de sa grand-mère, à Sablé-sur-Sarthe, à proximité du restaurant où elle était réapparue 24 heures après sa disparition, a indiqué Céline Maigné, confirmant une information de BFMTV. Mme Maigné n’a pas précisé si la grand-mère était également chez elle pendant la nuit.
L’adolescente avait disparu lundi 8 novembre après être partie de son domicile vers 16H00 à Saint-Brice (Mayenne), une commune rurale de 530 habitants, pour faire un jogging, une activité qui lui était habituelle. Parti à sa recherche, son père avait découvert sur le bord de la route certains effets personnels de sa fille, abandonnés.
La disparition de la jeune fille avait été signalée le soir même à 18H40 à la gendarmerie par ses parents. Elle était réapparue saine et sauve le lendemain aux alentours de 20H00 dans une enseigne de restauration rapide de Sablé-sur-Sarthe, à environ 10 km du lieu de sa disparition.
Une enquête ouverte
Entendue par les enquêteurs après une brève hospitalisation, la jeune joggeuse a finalement reconnu avoir menti et avoir fugué à pied jusqu’à Sablé-sur-Sarthe, pour une raison toujours inconnue, puis inventé un scénario d’enlèvement.
Une enquête pour enlèvement et séquestration avait été ouverte. Elle s’est déclarée « désolée d’avoir causé une mobilisation aussi importante », et « fera l’objet d’une procédure pour dénonciation d’infraction imaginaire », avait précisé Céline Maigné il y a une semaine.
Dans un premier temps, la joggeuse avait fait aux gendarmes le récit d’un « enlèvement par deux jeunes hommes la frappant et l’emportant dans une camionnette verte dans une maison d’où elle serait parvenue à s’enfuir en frappant l’un d’entre eux, resté seul », avait-elle précisé.
Elle a également reconnu que les blessures qu’elle présentait étaient « d’origine accidentelle » et qu’elle « aurait notamment découpé son tee-shirt avec une paire de ciseaux », selon la procureure.