A la COP26, des engagements ont été pris sur les énergies fossiles. Plus de 40 pays se sont engagés sur une déclaration de transition du charbon vers l’énergie propre.
Mais de grands acteurs du secteur comme les Etats-Unis, l’Inde, la Russie et la Chine ne se sont pas joints au mouvement. Les jeunes vont descendre dans les rues de Glasgow ce vendredi pour pousser les gouvernements à agir.
Accusant les grands de ce monde de lancer des promesses creuses, les jeunes descendent dans la rue vendredi à Glasgow pour pousser les gouvernements à agir, à la fin de la première semaine de la conférence climat COP26. 40 pays se sont engagés pour limiter l’utilisation des énergies fosiles, mais pas des acteurs majeurs comme les Etats-Unis, l’Inde, la Russie et la Chine.
« Jusqu’ici, nous avons entendu beaucoup de paroles de la part des dirigeants du monde« , a commenté la militante ougandaise Vanessa Nakate. « Des manifestations comme celle-là mettent la pression sur les gens au pouvoir, et nous savons que ce mouvement doit grossir pour obtenir les changements dont nous avons besoin pour assurer la sécurité des générations présentes et futures.«
Inspirés par la jeune Suédoise Greta Thunberg, des millions de jeunes sont descendus dans la rue à travers le monde en 2019 pour réclamer à leurs dirigeants d’agir plus vite et plus fort contre le réchauffement de la planète.
« Ce n’est plus une conférence climat. C’est un festival de greenwashing des pays riches. Une célébration de deux semaines du business as usual et du bla-bla« , a-t-elle dénoncé jeudi sur Twitter, à la veille de la manifestation.
« Le monde nous entendra »
Lundi, lors du sommet qui a ouvert cette COP considérée comme cruciale pour l’avenir de l’humanité, la jeune Kenyanne Elizabeth Wathuti demandait aux dirigeants d' »ouvrir leurs coeurs pour les peuples en première ligne de la crise climatique » et de prendre leurs « responsabilités.«
« Jusqu’ici ils ne l’ont pas fait, mais les milliers de voix dans les rues ce week-end feront en sorte qu’ils écoutent« , a-t-elle ajouté dans un communiqué.
A l’intérieur du centre de conférence, vendredi sera aussi la journée de la jeunesse.
En octobre, le ministre de l’Environnement italien Roberto Cingolani et le président de la COP26 Alok Sharma avaient promis de transmettre à Glasgow le manifeste adopté par 400 jeunes du monde entier réunis à Milan sous l’égide de l’ONU: une cinquantaine de pages de propositions en matière de transition énergétique, de financements ou de participation citoyenne.
Le reste du monde appelé à manifester samedi
Après les jeunes vendredi, une coalition plus large d’organisations appelle à manifester samedi lors d’événements simultanés partout dans le monde.
« Depuis dix ans, les tempêtes dans le Pacifique sont plus violentes, les sécheresses sont plus longues et les inondations plus fortes. Les pêcheurs ne peuvent plus nourrir leur famille. C’est pour ça que je marche« , a souligné dans un communiqué Brianna Fruean, venue des Samoa avec les Pacific Climate Warriors. « Nous refusons d’être seulement des victimes de cette crise. Nous ne nous noyons pas, nous nous battons, et samedi, le monde nous entendra« .
L’accord de Paris de 2015 vise à limiter le réchauffement de la planète bien en deça de +2°C, si possible +1,5°C, pour éviter les pires impacts du dérèglement climatique, qui provoquent déjà des ravages à travers la planète. Chaque dixième de degré supplémentaire entraîne son lot de conséquences.
Mais, selon les dernières estimations de l’ONU, le monde se dirige vers un réchauffement « catastrophique » de +2,7°C.
Ces derniers jours, de nouveaux engagements renforcés ont été annoncés par l’Inde, le Brésil ou encore l’Argentine, ce qui pourrait faire évoluer ces prévisions, mais les analyses ne sont pas encore disponibles.