Des vacanciers belges en Grèce ont reçu une alerte sur leur GSM (BE-alert) leur demandant de rester dans leur hôtel en raison des incendies. Ils se demandent s’ils doivent évacuer et s’ils pourront terminer leurs vacances. Nous avons reçu plusieurs messages via le bouton orange Alertez-nous.
En Turquie et en Grèce, les pompiers bataillent toujours contre les feux de forêt. Un mercure qui atteint les 45 degrés, de la végétation très sèche, il n’en faut pas davantage pour attiser les flammes. Notamment en Grèce sur le site olympique antique où l’on tente de protéger les monuments. Les touristes aussi sont impactés comme en témoignage Marc. Ce Belge est en vacances a Chersónissos. Il a reçu une alerte sms lui demandant de ne pas s’égarer autour de son hôtel. Il craint un confinement. Il nous a contacté via le bouton orange Alertez-nous: « Ici en Crête, en pleine soirée, on a tous reçu un message su notre téléphone nous signalant que les incendies ne semblent pas s’améliorer en Grèce, nous demandant de faire le moins de trajet possible et de ne pas se rendre dans les zones boisées ou les forêts. On craint un peu que pour les touristes la situation s’empire. On ne sait pas trop ce qu’on va pouvoir faire demain ou pas. On espère avoir plus d’informations par la suite. Là, nous sommes un peu pris au dépourvu. Pas plus d’informations, pas même de Tui notre agence. On verra comment ça se passe. »
Nous faisons un effort titanesque sur plusieurs fronts
En Grèce, les experts relient sans équivoque les incendies en cours au réchauffement de la planète, par des températures oscillant entre 40 et 45 degrés Celsius. « Si certains se demandent encore si le changement climatique est une réalité, qu’ils viennent voir ici l’intensité de ce phénomène« , a déclaré le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis depuis le village de l’Ancienne Olympie, théâtre d’un incendie préoccupant.
Les pompiers grecs s’efforçaient jeudi de protéger le site archéologique où se sont déroulés les premiers jeux olympiques de l’antiquité, dans l’ouest de la péninsule du Péloponnèse. Le village de l’Ancienne Olympie, habituellement bondé de touristes en cette saison, ainsi que sept localités proches avaient été évacués la veille. « Nous faisons un effort titanesque sur plusieurs fronts », a déclaré mercredi le ministre adjoint grec de la Protection civile, Nikos Hardalias.
Plusieurs morts
Aux portes d’Athènes, un sinistre en passe d’être maîtrisé mercredi a repris de la vigueur en fin de journée, attisé par le vent et répandant des fumées épaisses sur la capitale grecque. Une enquête a été ordonnée pour en connaître l’origine. A quelque 200 km à l’est d’Athènes, un autre feu incontrôlé fait rage depuis mardi sur l’immense île d’Eubée, où plusieurs villages et un monastère étaient encerclés par les flammes, après avoir été vidés de leurs occupants. Huit personnes sont mortes et des dizaines ont été hospitalisées dans le sud de la Turquie.
Nous menons une guerre
Seuls des blessés légers sont à déplorer en Grèce. Plus de 110 feux ont ravagé des forêts de Grèce ces dernières 24 heures et 180 en Turquie depuis fin juillet. Selon l’Observatoire de la Terre de l’UE Copernicus, ce mois de juillet est le second plus chaud jamais enregistré en Europe. « Nous sommes dans une phase de dérégulation climatique absolue », a déploré cette semaine le vice-ministre grec de la Protection civile, Nikos Hardalias. A ce stade, « on ne parle plus de changement climatique, mais de menace climatique ». « Nous menons une guerre », a estimé le ministre turc de l’Agriculture, Bekir Pakdemirli.