La fusée chinoise qui doit effectuer ce week-end une rentrée incontrôlée dans l’atmosphère ne présente pas de risques pour les habitants sur Terre, a assuré vendredi Pékin, après des critiques des Etats-Unis sur un potentiel danger.
La Chine a lancé la semaine dernière le premier des trois éléments de sa station spatiale, la « CSS », qui a été propulsé par une fusée Longue-Marche 5B. C’est le corps de cette fusée qui doit atterrir dans les prochains jours, et personne ne sait où. « La probabilité de causer des dégâts (…) au sol est extrêmement faible », a indiqué devant la presse un porte-parole de la diplomatie chinoise, Wang Wenbin.
Après la séparation du module spatial, le lanceur s’est mis à tourner en orbite autour de la planète selon une trajectoire irrégulière, perdant lentement de l’altitude, ce qui rend toute prédiction sur son point d’entrée dans l’atmosphère, et donc son point de chute, quasiment impossible.
Il est possible qu’elle se désintègre à l’entrée dans l’atmosphère, ne laissant que des débris limités s’écraser. Et si elle reste entière, la planète étant composée à 70% d’eau, il y a de fortes chances que la fusée s’abîme en mer, mais ce n’est pas sûr. Elle pourrait s’écraser sur une zone habitée ou sur un navire.
Ce n’est pas la première fois que la Chine perd le contrôle d’un vaisseau spatial lors du retour sur terre. En avril 2018, un laboratoire spatial Tiangong-1 s’était désintégré à la rentrée dans l’atmosphère, deux ans après qu’il eut cessé de fonctionner. Les autorités chinoises avaient nié que le laboratoire avait échappé à leur contrôle.