Plus de 2.000 personnes ont participé dimanche à Argenteuil, dans le département français du Val-d’Oise, à une marche blanche en mémoire d’une adolescente de 14 ans, Alisha, morte noyée le 8 mars, après avoir été violemment frappée par deux camarades et jetée dans la Seine encore consciente, selon les informations de l’AFP.
« Il le faut pour la famille d’Alisha, pour ses amis, ses professeurs. Il le faut pour qu’Alisha ne soit pas morte en vain », a-t-elle conclu face à plus de 2.000 personnes qui s’étaient réunis en hommage à l’adolescente.
« Je suis pour une cyber-brigade de police »
« Stop au harcèlement, justice pour Alisha »
Le maire d’Argenteuil, George Mothron était également présent et a tenu un discours en hommage à Alisha. « Argenteuil a été bouleversé, est bouleversé et sera bouleversé », a-t-il déclaré.
Lors de son discours, le maire a aussi mis l’accent sur le harcèlement fait à l’école, appelant tout le monde à faire « attention aux usages dangereux des réseaux sociaux ». « Il faut que nous veillons à ce que ce soit le dernier accident qui soit arrivé et que ces réseaux puissent être condamnés », a-t-il conclu avant de remercier les quelques 2.000 personnes présentes.
Sur le parcours de la marche, le slogan « stop au harcèlement, justice pour Alisha » est apparu collé sur les murs d’Argenteuil, à environ 16 km au nord de Paris. « C’est grave ce qui s’est passé », disait Tayna, une adolescente dans le cortège. « Le harcèlement ça existe à l’école », a confié la jeune fille, disant elle-même appeler sa mère dès qu’elle le subit.
1 élève sur 3 est victime de harcèlement scolaire dans le monde
S’il est difficile d’obtenir des chiffres précis sur le harcèlement scolaire, une étude de l’Université de Louvain de 2014 estime que 35% des élèves sont confrontés au harcèlement.
Selon un rapport de l’UNESCO, un élève sur trois est victime de harcèlement dans le monde. 50% d’entre eux sont battus, frappés ou bousculés, 34% subissent des moqueries, remarques ou gestes à caractères sexuels et 16% d’entre eux sont délibérément écartés ou ignorés par les autres. L’Unicef déclare qu’un enfant harcelé sur quatre aurait déjà pensé au suicide.