(Belga) L’ex-dirigeante birmane Aung San Suu Kyi, renversée par un coup d’État le 1er février, a comparu devant la justice mardi par visioconférence. Sa comparution a été avancée d’un jour, a indiqué son avocat Khin Maung Zaw, qui n’a pu assister sa cliente à l’audience.
Khin Maung Zaw a déclaré que le tribunal ne l’avait pas encore reconnu comme l’avocat de celle qui a obtenu le prix Nobel de la paix en 1991. Il n’a pas encore pu rendre visite à sa cliente. L’armée a arrêté Aung San Suu Kyi, 75 ans, lors du coup d’État perpétré début février. Elle est poursuivie pour avoir importé illégalement des talkie-walkies ainsi que pour avoir violé la loi sur la gestion des catastrophes naturelles. Un porte-parole du nouveau régime militaire a précisé qu’une enquête avait aussi été ouverte pour des pratiques de blanchiment d’argent dans une organisation de l’ex-dirigeante. Les militaires ont interpellé des alliés importants de Mme Suu Kyi, dont le président déchu Win Myint, qui aurait comparu mardi devant le tribunal également virtuellement. Il est aussi poursuivi pour infraction à la loi sur la gestion des catastrophes naturelles. Des mesures sanitaires auraient été violées lorsque le parti politique de Mme Suu Kyi et M. Myint a mené campagne pour les élections. Le duo devra à nouveau comparaître le 1er mars, de manière virtuelle. Le porte-parole de l’armée a affirmé que tous deux se trouvaient dans un endroit sûr et étaient en bonne santé. (Belga)