(Belga) Un Tunisien de 29 ans, entendu dans l’enquête sur l’attaque mortelle au couteau de la basilique à Nice, est soupçonné d’avoir fait le trajet migratoire avec l’assaillant, a-t-on appris de sources concordantes, tandis que trois gardes à vue ont été levées dimanche.
Ce ressortissant tunisien, interpellé samedi après-midi à Grasse (Alpes-Maritimes), « est suspecté d’avoir côtoyé l’auteur lors de son trajet migratoire », a indiqué à l’AFP une source proche du dossier. Il est « sûrement » arrivé en France depuis peu, a-t-elle ajouté. « Il est susceptible d’avoir voyagé avec » l’assaillant, Brahim Issaoui, Tunisien lui aussi, a relaté une source proche de l’enquête. Dimanche, il était toujours en garde à vue avec deux hommes de 25 et 63 ans, présents à son domicile. Les trois hommes interpellés jeudi et vendredi à Nice ont pour leur part été relâchés sans aucune charge retenue contre eux, a précisé une source judiciaire. Deux d’entre eux, âgés de 47 ans et 35 ans, avaient été arrêtés pour avoir été en contact avec l’assaillant, Brahim Issaoui, la veille des faits. « Ils ont évoqué une rencontre fortuite avec l’intéressé qu’ils ne connaissaient pas et des échanges anodins. L’enquête a conforté leurs déclarations » et n’a révélé ni radicalisation, ni possible participation des deux hommes aux faits, a précisé la source proche du dossier. Le cousin du deuxième Niçois, libéré aussi, avait été interpellé parce qu’il se trouvait dans le logement de ce dernier au moment d’une perquisition des policiers. Concernant l’assaillant, Brahim Issaoui, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a affirmé, dans un entretien au journal la Voix du Nord publié dimanche, qu’il était « manifestement venu là pour tuer. Comment expliquer sinon pourquoi il s’est armé de plusieurs couteaux à peine arrivé ». « Bien sûr, il appartient au procureur antiterroriste de définir quand son projet meurtrier s’est construit. Mais il n’est visiblement pas venu pour obtenir des papiers », a-t-il ajouté. Brahim Issaoui, 21 ans, qui avait des antécédents judiciaires de droit commun – violence et drogue -, avait quitté mi-septembre la ville de Sfax, dans le centre de la Tunisie, où il vivait avec sa famille. (Belga)