(Belga) La Côte d’Ivoire a rendu mardi un hommage national au Premier ministre et candidat à la présidentielle Amadou Gon Coulibaly, décédé le 8 juillet d’une crise cardiaque à 61 ans, lors d’une cérémonie au palais présidentiel d’Abidjan.
Son cercueil recouvert du drapeau ivoirien placé sur le parvis du palais présidentiel a reçu les honneurs civils et militaires en présence de nombreuses personnalités dont le président ivoirien Alassane Ouattara, son homologue sénégalais Macky Sall ou le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian. Dauphin désigné du président Ouattara qui l’avait adoubé en mars, Amadou Gon Coulibaly a été fait grand-croix de l’Ordre national, la plus haute distinction du pays, à titre posthume lors de la cérémonie. Le secrétaire général de la présidence Patrick Achi a souligné que c’est sur ce même « parvis » que le défunt avait été « l’image visible de toutes les décisions qui ont conduit à la renaissance prodigieuse du pays » après une décennie de crise ponctuée par des violences ayant fait 3.000 morts en 2010 et 2011. M. Achi a aussi évoqué « l’hommage unanime de la Nation que tu as servie avec tant de noblesse et de dévouement ». Auparavant, la ministre de l’Education, Kandia Camara, en pleurs, avait salué le « grand président qu’il aurait été ». Quelques jours après avoir annoncé qu’il ne briguerait pas un troisième mandat, Alassane Ouattara avait désigné en mars son « plus proche collaborateur depuis 30 ans » comme son successeur et candidat du parti au pouvoir à la présidentielle. Greffé du coeur en 2012, Amadou Gon Coulibaly, dit « AGC », était revenu en Côte d’Ivoire le 2 juillet après deux mois d’hospitalisation pour des problèmes cardiaques. Officiellement, le Premier ministre était parti le 2 mai pour un « contrôle » en France, malgré la fermeture des frontières en raison de la pandémie de coronavirus. Il avait finalement dû se faire poser un stent. « Je suis de retour pour prendre ma place aux côtés du président, pour continuer l’oeuvre de développement et de construction de notre pays », avait-il dit, très souriant. Le 8 juillet, il avait été accueilli par une haie d’honneur et des applaudissements des membres du gouvernement avant le Conseil des ministres. Il était décédé quelques heures plus tard. (Belga)