samedi, mars 22, 2025

« Tariq Ramadan ment et j’en ai la preuve », dixit Henda Ayari

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Henda Ayari a été la première femme à accuser Tariq Ramadan de l’avoir violée. Celle qui est à présent présidente de l’association Libératrices publie un livre intitulé Plus jamais voilée, plus jamais violée. Elle s’est exprimait sur ce sujet polémique et avance que Tariq Ramadan avait justifié ses actes en la blâmant pour ne pas avoir couvert ses cheveux : « Quand j’ai dénoncé mon agresseur, j’ai raconté dans mes premières interviews qu’il m’avait reprochée de ne pas porter le voile et j’ai dit : « Pour Tariq Ramadan soit vous êtes voilée, soit vous êtes violée ». »

Tariq Ramadan fait actuellement l’objet de cinq plaintes pour viol ou agression sexuelle, enregistrées en Suisse, en France et aux Etats-Unis. Si l’accusé reconnaît des relations extra-conjugales, il nie les viols.

« J’ai été suivie »

Elle a ensuite développé les raisons pour lesquelles elle n’avait pas dénoncé immédiatement son violeur présumé après des faits qui auraient été commis selon elle dans un hôtel parisien en 2012: « Il m’avait menacée et à partir du moment où il a menacé de s’en prendre directement à mes enfants en disant : ‘tu ne souhaiterais pas qu’il leur arrive malheur’, j’ai fait marche arrière, j’ai décidé de tourner la page. Quand il y a eu ce grand mouvement de la libération de la parole des femmes contre les agressions sexuelles, ça a été comme un déclic. »

Elle a réaffirmé être victime de menaces depuis qu’elle a formulé ses accusations contre le théologien musulman: « Depuis le mois d’octobre, je vis avec la peur. Je me sens menacée. J’ai reçu énormément de messages de menaces. Des personnes s’en sont prises à mon véhicule, on m’a cassé mon pare-brise. On a crevé mes pneus. J’ai été suivie. »

« Je veux qu’il reconnaisse ce qu’il a fait »

La défense de Tariq Ramadan a pointé des incohérences dans la chronologie présentée dans un premier temps par Henda Ayari devant la justice :

« Toutes ces années, je n’ai rien préparé, je n’ai pas noté la date. Tout était flou, le lieu, la date. Aux enquêteurs et aux juges, j’ai dit ce dont je me souvenais. Je me suis rendue compte que certaines choses ne correspondaient pas forcément. (…) J’ai décidé de faire mes propres recherches après avoir été entendue par les juges. J’ai fouillé, je suis tombée sur un agenda où il y avait une date précise, avec un lieu précis. J’ai remis cet agenda aux juges en leur disant : ‘Je crois que c’est cette date’. Je n’en suis pas sûre à 100%. »

Enfin, elle a lancé: « Je souhaite qu’il reconnaisse ce qu’il a fait. Il a dit m’avoir rencontrée en marge d’une conférence à Paris. Il ment et j’en ai la preuve ». Elle a annoncé qu’elle comptait bien sûr livrer cette preuve à la justice.

Setal

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