La région de Ziguinchor (sud) du Sénégal a organisée mardi 5 juin 2018 une « journée d’actions, en vue d’engager le combat contre le plastique » sous la houlette des autorités administratives et locales de la région appuyées par le Conseil régional de la jeunesse.
Initiée par la Direction régionale de l’environnement et des établissements classés, en partenariat avec l’association SOS Environnement et le Rotary Club, cette journée de mobilisation s’inscrit dans le cadre de la Journée mondiale de l’environnement.
Elle été marquée par des actions de ramassage et de nettoiement sur la bande de mangrove au village de Tobor, dans la commune de Niamone.
A l’aide de râteaux, de fourchettes, de pelles et de brouettes, plusieurs jeunes ont investi la mangrove, pour enlever les plastiques et les déchets de toutes sortes qui empêchent la régénération de cette plante indispensable à la conservation de l’écosystème.
« Le but est de pousser les citoyens et les sensibiliser pour que tous s’engagent à combattre la pollution plastique qui est devenue un péril dans notre pays. Nous sommes exposés. Il faut réagir », a encouragé Seydou Sané, premier adjoint au maire de Ziguinchor.
« Il nous faut un grand programme d’assainissement pour procéder au nettoyage des mangroves. Elles sont agressées par les plastiques et les ordures », a alerté Léopold Yankhoba Coly, maire de la commune de Niamone.
M. Coly, environnementaliste de formation et député à l’Assemblée nationale, a invité les autorités et les citoyens à réfléchir à une stratégie pour mieux protéger l’écosystème.
« Nous condamnons fermement cet acte des citoyens qui viennent jeter les ordures sur les mangroves, sans pour autant penser aux conséquences. Les gens se cachent pour venir nuitamment jeter les ordures dans les mangroves », a-t-il dénoncé.
Le président du Conseil régional de Ziguinchor et président de l’association SOS Environnement, Mamadou Talibé Diallo, a insisté sur l’importance de « soigner la première image que retiennent les visiteurs de notre ville ».
« A l’entrée comme à la sortie de notre ville, la première image est constituée de dépotoirs de plastiques. C’est pourquoi les jeunes se sont mobilisés pour enlever, ramasser les sachets. Nous avons lancé un nouveau concept pour faire de Ziguinchor une +ville sans déchets plastiques+ », a expliqué M. Diallo.
Le président régional de Rotary Club, Moustapha Ndiaye, s’est appesanti sur les « ravages provoqués par le péril plastique qui font mal aux animaux errants et constituent une réelle source d’inquiétude sur le plan sanitaire ».
L’Université Assane Seck de Ziguinchor (Uasz) a reçu l’équipe composée d’autorités et de jeunes pour des actions de reboisement au niveau du campus pédagogique. Elle a promis de « produire des études, en vue de trouver de nouvelles dynamiques à la recherche d’alternatives aux sachet et bouteilles en plastiques », selon son secrétaire général, Mor Fall.
L’adjoint au gouverneur de Ziguinchor Pape Kane Niang a plaidé pour l’instauration de nouvelles « stratégies qui visent à faire changer d’attitudes aux citoyens face au fléau de la pollution plastique ».
APS